dimanche 26 janvier 2014

LE TYMPAN DE L'EGLISE ST LAZARE D'AUTUN

I.     Présentation de l’oeuvre

1)       L’oeuvre
-     Le titre : «tympan de l’église St Lazare d’Autun»
-     Son sujet : Le Jugement dernier
-     Son domaine artistique : Arts du visuel
-     Sa nature : sculpture sur pierre en bas-relief
-     Sa date : XIIe siècle

2)       L’auteur
    Conseils Présenter de façon synthétique sa biographie, puis son origine sociale, sa formation, son oeuvre et sa contribution à l’histoire des arts (quand cela est possible).

GISLEBERTUS serait l’auteur du tympan de l’église Saint-Lazare d’Autun. Son nom est inscris au centre du tympan. On retrouve sa trace dans d’autres églises de Bourgogne comme Cluny ou Vézelay vers la même époque c’est à dire la première moitié du XIIe siècle. Il s’agit sûrement d’un sculpteur et d’un architecte bourguignon qui aurait créé une école et un style, suivi par ses élèves. Peu de sources évoque de façon précise et sûre ce personnage. On ignore ainsi sa date de naissance et de mort de même que son lieu de naissance.


3)       Le contexte  
 Conseils
Faire le lien entre l’oeuvre et son contexte historique : Expliquez en quoi cette oeuvre est emblématique de son époque? Que se passe-t-il politiquement ou socialement à ce moment ? En quoi nous renseigne-t-elle sur cette époque ?
Faire le lien avec le contexte artistique : Quelles sont les autres oeuvres de l’artiste ?  L’oeuvre appartient-elle à un courant artistique ? Quel est le style artistique dominant à cette époque ? Peut-on faire des rapprochements ?

contexte historique : Le XIIe siècle voit, selon l’expression du moine Raoul GLABER, « l’occident se couvrir d’un blanc manteau d’églises». C’est aussi un période de relative paix, d’essor démographique et d’amélioration de l’alimentation. La féodalité se met en place . La religion catholique est la seule religion présente en Occident (exceptée quelques communautés juives). Croire en Dieu est à cette époque une démarche naturelle. La population, souvent analphabète, est enseignée par des hommes d’Eglise mais passe aussi par les artistes : vitraux, chapiteaux, fresques murales comme dans l’église St Savin près de Poitiers ou tympan comme ici à Autun sont autant de moyens de sensibiliser et d’instruire les fidèles. Le but est de faire comprendre les textes bibliques et d’expliquer comment obtenir le Salut.

contexte artistique : Au milieu du XIIe siècle, l’art roman domine en Occident. C’est une forme d’art qui emprunte aux romains des techniques de constructions (voûte en berceau, contreforts épais...). L’église St Lazare d’Autun est une église romane. Les tympans situés au dessus des portails sont des oeuvres symboliques qui représentent le Jugement dernier. On en retrouve dans la plupart des églises de cette époque comme à Vézelay.

4.       La thématique et la problématique  
 «Arts mythes et religions» car le tympan  est un sujet religieux et qu’il exprime une vision de l’au-delà (Jugement dernier)

Problématique :
Conseils la problématique peut tourner autour du message que l’artiste a voulu faire passer, l’impact que cette oeuvre a eu par la suite ...

Comment le tympan de l’église d’Autun exprime la vision du Salut au Moyen Âge dans l’Occident chrétien ?

II.     Analyse de l’oeuvre
 1.       Description de l’oeuvre
Conseils Quels sont les principaux éléments du sujet ? (qui ? quoi ? où ? quand ? comment ?) Quels sont les principaux plans qui composent l’oeuvre ? Décrire les personnages, les postures, les détails...(UTILISEZ UN POWERPOINT OU KEYNOTE)

Dernier grand tympan monumental de l'époque romane, Autun réduit la représentation de l'Enfer : les damnés représentent la moitié du linteau (vision duale du Bien et du Mal) mais l'Enfer est réduit à une petite partie du registre central du tympan ; pour ne pas désespérer les fidèles ? On peut diviser le tympan en trois registres :




          dans la partie supérieure, les trois personnages représentés n'ont pas connu la mort, selon la Bible ou la tradition pour Marie, ils ont été élevés au Ciel au terme de leur vie terrestre.
          au centre : à droite du Christ, les apôtres, et Saint Pierre reconnaissable à sa grande clé (il est le gardien du Paradis). Ce groupe est représenté près d'une ville qui symbolise la Jérusalem céleste. D'après le texte de l'Apocalypse, la Jérusalem céleste est un lieu spirituel où se retrouvent les élus (le paradis). À gauche du Christ, la pesée des âmes, l'archange Saint Michel tient la balance dans lequel il y a une âme (un personnage) le fléau de la balance penche en faveur de Michel en dépit des deux diables qui appuient sur l'autre extrémité de la balance. Derrière les diables, une vision du chaos, de l'Enfer.

          au registre inférieur, sur le linteau : les élus et les damnés




Conseils Comment l’artiste a-t-il réalisé son oeuvre?
 La technique est ici de sculpter la pierre calcaire de façon superficielle faisant en sorte que les formes se dégagent de l’édifice, ce tympan est un bas-relief qui met en valeur l’image et son support. A la forme semi-circulaire du tympan s’ajoute la forme rectangulaire du linteau et la forme en amande de la mandorle qui contient le Christ. Un grand nombre d’outils spécifiques aux tailleurs de pierre sont utilisés comme le taillant ou la massette.

 3.       Explication/Interprétation
Conseils Quel est le message de lartiste ? Que veut-il signifier par cette oeuvre ?  (réponse à la problématique)
 Cette oeuvre nous permet de comprendre la vision du Salut au Moyen Âge. Il passe par le Jugement dernier où le Christ en majesté, jugera les hommes. Il est intéressant de signaler la stature imposante du Christ (par rapport aux autres personnages), représenté en mandorle, ce qui témoigne de sa puissance. Le message transmis aux fidèles est de ne pas commettre de péchés capitaux (avarice, luxure...) afin de gagner le Paradis. La pesée des âmes départagera les élus des damnés. Cette vison pouvait être assez terrifiante (représentation de personnages torturés, de diables grimaçants...) et pouvait susciter une angoisse chez les croyants.
Les allusions à la Jérusalem céleste, aux pèlerins au niveau du linteau permettent aussi de comprendre que la vie sur Terre est un pèlerinage. Elles laissent entendre qu’il faut adopter une attitude simple, dépouillée et qu’il faut avoir toujours à l’esprit le but final de l’existence : rejoindre Dieu.
Un autre message est délivré à travers cette sculpture, c’est que dans ce pèlerinage terrestre, l’»Eglise institution» à travers le clergé (abbé et évêque avec la crosse au niveau du linteau)  est là pour guider les fidèles, les instruire et les mener dans le bon chemin.

 4.       L’approche sensible de l’oeuvre
 Conseils Pourquoi le choix de cette oeuvre? Quels sentiments exprime-t-elle? En quoi me touche-t-elle? 

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